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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 16:39
Il ne faut pas nécessairement s'aventurer hors des sentiers battus pour dénicher la Marchantia. Cette hépatique très commune se trouve sur le sol, dans les endroits un peu humide, là où l'eau peut, de temps à autre, ruisseler. Son thalle s'étend en lobes ramifiés sur lequel on discerne les corbeilles à propagules, sorte de petites vasques contenant quelques gemmules assurant la reproduction végétative. Cependant Marchantia polymorpha est aussi sexué : plante dioïque, certains thalles portent des gamétanges, soit mâles (anthéridiophores), soit femelles. (archégoniophores) Cela se présente comme une "inflorescence" (n'oublions pas que les hépatiques - bryophytes - ne sont pas des plantes à fleurs), petite couronne surmontant une hampe de quelque 10 mm. Chez le mâle, la couronne est aplatie, modérément lobée et porte sur sa face supérieure les anthéridies, enfouies dans des cavités. Ches la femelle, le gamétange est fortement lobé, et les archégones se trouvent abrités sur la face inférieure, au creux des lobes, protégés par des lamelles translucides, blanches, le périgone.

voici quelques observations intéressantes :

1. Une coupe longitudinale a été effectuée sur le thalle. La structure tissulaire est bien visible, permettant de différencier la cuticule, quelques pores (qui ne se trouvent malheureusement pas dans un plan de coupe), les chambres aérifères et leurs cellules chlorophyliennes. On retrouve aussi les rhizoïdes (non représentés ici) filaments unicellulaires et dont la structure est particulière.



2.  Des anthéridies - une coupe d'un lobe des anthériodiophores a permi d'isoler quelques anthéridies. A maturité les anthéridies laissent échapper les anthérozoïdes biflagellés

Les anthérozoides s'observent difficilement à faible grossissement. On les discerne en fond noir, mais c'est surtout en contraste de phase qu'on peut les observer. A 100x immersion (1000x) les anthérozoides sont bien identifiables. Une tentative de coloration à l'éosine permet de mieux mettre en évidence les flagelles. Les anthérozoides se présentent enroulés sur eux-mêmes lorsqu'ils sont dégagés de l'anthéridie, comme s'ils étaient enfermés dans un mucilage, mais il s'animent d'un mouvement vibratoire très rapide et on constate rapidement des individus aux flagelles déployés. 

 

 

 

 

 

 

3. Les archégoniophores recueillis étaient soit déssechés, soit immatures... une dissection a été tentée et l'on a pu isoler un archégone.

4. Des corbeilles à propagules sont aussi présents.

les spécimens sont conservés en préparation semi-permanente, milieu eau + glycérine + alcool + acide acétique, sans coloration.

 

 

 

 


liens externes :

photographies de Marchantia polymorpha - Katholieke Universiteit van Leuven

cycle de reproduction de Marchantia polymorpha

une page sur les Hépatiques, par Jean Dexheimer



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